Le gras, la graisse, les bourrelets, le fat… sont vos ennemis jurés. Sport, soins, comprimés, boisson bruleur de graisse : tous les moyens sont bons pour en venir à bout. Mais avez-vous déjà entendu parler de la graisse brune ? Contrairement à la “méchante” graisse blanche, la brune est l’amie de notre organisme. Des recherches récentes ont même démontré qu’en augmentant la production de graisse brune dans notre organisme, on pouvait favoriser la perte de poids ! Explication.
D’abord, un bref rappel : deux types de cellules composent nos tissus adipeux, les blanches et les brunes. À notre grand désespoir, les premières sont -malheureusement- les plus nombreuses. Qui plus est, dans une proportion écrasante : 95% !
Une découverte essentielle
La graisse blanche n’a pourtant pas que des défauts : elle constitue un formidable réservoir d’énergie auquel le corps fait appel, par exemple, en période de grand froid ou pendant que l’on fournit un effort physique. Nous ne vous apprendrons rien en disant que cette graisse se sent particulièrement bien dans certaines régions du corps : la poitrine, les hanches, les cuisses, les fesses…
À l’inverse, la graisse brune nous aide à brûler les calories plus vite pour produire de la chaleur. La présence de graisse brune était bien connue chez les nourrissons qui passent, rappelons-le quand même, des 37° du ventre de leur mère, à une température moyenne de 25°. Dans les quatre semaines qui suivent la naissance, la graisse brune permet donc au bébé d’absorber le choc thermique. Ensuite, elle disparaît.
C’est du moins ce que l’on croyait jusqu’à ce que des cancérologues, habitués à traquer les tumeurs des malades dans les tissus consommant beaucoup de calories, s’aperçoivent qu’il y avait des zones chez l’adulte qui, sans être cancéreuses, brûlaient beaucoup plus de calories que les autres. L’IRM a donc révélé l’existence de graisse brune chez l’adulte, dans des zones situées le long du cou, entre la clavicule et l’épaule, ou encore dans les aisselles.
Les frissons c’est tout bon !
Partant de là, les chercheurs estiment que ces graisses brunes chez l’adulte, si elles sont en quantité suffisante, peuvent aider le corps à brûler plus facilement des calories. Les recherches menées par le Dr Paul Lee à Sydney (Australie), ont permis d’établir que 50g de graisse brune permettaient de brûler jusqu’à 50 g de graisse blanche par jour (300 kilocalories) ! Mais aussi que les personnes qui ont beaucoup de graisse brune ont aussi moins de glucose dans le sang. Les graisses brunes pourraient donc permettre de lutter à la fois contre l’obésité et le diabète.
La bonne nouvelle c’est que nos cellules de graisse blanche sont capables de se transformer en graisse brune. Cela se produit sous l’effet d’une hormone nommée irisine, découverte par les chercheurs de l’Université de Harvard en 2012. Cette hormone est produite par les muscles lorsque vous faites de l’exercice physique et… lorsque vous frissonnez.
Mais l’effet est encore plus fort lorsque vous vivez et, surtout, que vous dormez dans une pièce à 19°. Cette simple modification de température pourrait augmenter la quantité de graisse brune chez l’homme de 30 à 40%. À l’inverse, vivre -et dormir- dans une pièce surchauffée aurait pour effet de diminuer fortement le taux de graisse brune et provoquer une prise de poids. Ça vaut le coup de baisser le thermostat, non ?