Le président malgache de la Confédération Africaine du Football (CAF), Ahmad Ahmad n’avait sans doute pas mesurer toutes les conséquences de sa décision de retirer la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun. En effet, ce retrait décidé suite à la réunion fin novembre de la CAF à Accra au Ghana entraîne de plus en plus de difficultés, en particulier dans la recherche d’une nation remplaçante pour l’année prochaine.
Les difficultés ne sont d’ailleurs pas sur le point de s’estomper avec l’annonce par le Maroc de se retirer de la liste des pays potentiellement capables d’accueillir la compétition l’année prochaine.
l’Égypte, qui avait été pressenti dans un premier temps, puis le Congo-Brazzaville, ont rapidement annoncé qu’ils ne se sentaient pas capable d’organiser dans un délai si court de six mois, une CAN digne de ce nom, d’autant plus que cette année, le nombre d’équipes présentent dans la compétition passe de 16 à 24, une première pour la Coupe d’Afrique, et un vrai challenge pour le pays organisant l’évènement.
Le refus du Maroc a pu étonner de nombreux observateurs des coulisses du football mondial, car il est de notoriété publique que ce pays du Maghreb a milité pour le retrait du Cameroun de l’accueil de la CAN.
Pourtant une ultime solution pourrait satisfaire tout le monde, Cameroun et Maroc inclus.
Certains cercles ont lancé une idée qui a été reprise sur les réseaux sociaux: permettre à l’édition 2019 de la Coupe d’Afrique des Nations d’être organisée par deux pays, avec toujours le Cameroun, accompagné soit du Gabon, soit de la Côte d’Ivoire.
Ceux qui ont développé cette solution s’inspire de ce qui a déjà été fait pour la Coupe du Monde 2002, qui avait été coorganisée par le Japon et la Corée du Sud.
L’avantage d’une compétition partagée entre le Cameroun et le Gabon est évident: le Gabon a déjà une grande partie des infrastructures à disposition, car le pays a accueilli l’édition 2017 de la CAN.
Cependant, politiquement, l’alternative Cameroun-Côte d’Ivoire offre de nombreux avantages. Elle permet de satisfaire les deux pays, tout en rassurant les étranges inquiétudes de la CAF en ventilant les risques, et en assurant aux deux pays d’accueillir la compétition 2019.
En ce qui concerne la CAN 2021, l’événement pourrait alors se dérouler au Maroc, dont le refus pour 2019 s’explique par justesse des délais, mais pour lequel l’édition suivante serait idéal.
Il faut cependant encore répondre à une question: M. Ahmad Ahmad sera-t-il en mesure de prendre, cette fois-ci, une bonne décision?